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Camera Obscura
24 novembre 2010

Kaboom

KaboomAntonin : C’est officiel : Greg Arakki est bel et bien de retour, tel que ses fans de la première heure l’ont aimé… Effectivement, après une petite parenthèse vers le drame (« Mysterious Skin »), puis vers la comédie pure (« Smiley Face »), Arakki revient vers un genre de film beaucoup plus subversif, beaucoup plus trash… En somme : il revient vers les éléments ayant constitué la genèse de son succès et structuré sa filmographie au fil des années 90.

L’histoire ? Smith, un jeune étudiant de 19 ans, évolue au beau milieu d’une bande d’ado totalement allumés. Personnage bisexuel (l’ambigüité sexuelle étant un thème récurrent chez Araki), en plus de coucher avec la belle London, il se trouve que son collocataire, Thor, est pour le moins à son goût. A première vue, on pourrait penser à un scénario bateau type « American Pie », à savoir un film à ajouter à la longue liste de ceux qui parlent soi-disant de sexe et qui se prétendent libérés, sans vraiment l’être, finalement… « Kaboom » ne fait pas partie de ces films-là. Pour la simple et bonne raison que suite à l’ingestion de « space cookies », Smith va se mettre à avoir d’étranges visions, hallucinations que seraient annonciatrices d’une forme de… fin du monde.

Oui oui, vous avez bien entendu. C’est grâce à Arakki que ce type de scénario déjanté peut exister, et que l’aspect « teen movie » affiché à outrance à-travers les bandes-annonces du film peut coexister avec des thèmes diamétralement opposés, sans que l’ensemble perde de son unité. Justement : le réalisateur va tellement loin dans son délire scénaristique qu’il risque bien de perdre en route certains de ses spectateurs, et seuls les plus ouverts d’esprit arriveront jusqu’au bout sans avoir esquissé le moindre haussement de sourcil… La première partie du film tient ses promesses : dialogues cultes, sexe à outrance et personnages caricaturaux et tous plus libérés les uns que les autres laissent finalement place à une seconde partie bien plus sombre, assez insoupçonnée, si bien que le film m’a paru, à plusieurs reprises, assez effrayant !

Pour peupler cet univers à la fois amer et acidulé : Thomas Dekker, déjà aperçu dans le dernier « Freddy », Haley Benett, qui marque son retour depuis le « Come-Back », où elle piquait la vedette à Hugh Grant et Drew Barrymore, mais aussi Juno Temple qui, après une série de films assez sages tels que « Deux Sœurs Pour Un Roi » ou « Reviens-Moi », se déchaîne littéralement à l’écran, pour le plus grand plaisir du personnage principal, et des spectateurs… A noter la présence d’un visage familier dans l’univers d’Araki : James Duval, qui a participé à tous les films du réalisateur, et qui campe ici le rôle assez hilarant du Messie… Tout un programme !

En somme : du grand Araki, à la fois excitant et effrayant, porté par une bande d’acteurs beaux et talentueux, et par une bande-originale soignée et électrique. A voir, d’autant plus que la France est, à ce jour, le seul pays au monde à avoir acheté les droits de distribution du film (la participation du film à Cannes cette année n’y est sûrement pas pour rien). Raison de plus pour y foncer !

Ma note : 4/5 (Grand film)


Gautier : J'ai eu peur au début du film, j'ai eu peur que ce ne soit que l'histoire d'un mec à la fac qui a des relations sexuelles. Puis ce côté a laissé place à une histoire un peu plus glauque et un final complètement décalé qui peuvent déplaire à certains mais qui m'ont ravis moi! Heureusement que ce final est là car je n'ai pas tellement accroché à l'histoire du pauvre personnage principal bisexuel qui mange des space cookies et qui a des hallucinations ( avec une histoire qui débute comme ça je me dit  : " pas étonnant que la France soit la seule à avoir acheté les droits de distribtion).

Pour ma part je ne trouve pas que les acteurs soient extrêmement talentueux mais au moins ils ne sont pas mauvais c'est déjà ça.

Ma note : 2/5 (Pas mal)

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